LOCQUENGHIEN

Le projet concerne des parcelles situées rue Locquenghien 20-26-28. Ces parcelles étaient initialement complètement construites. Un des but du projet est de « décongestionner » l’intérieur d’îlot tout en y installant, au niveau rez et -1, le service hygiène de la Ville de Bruxelles.

Locquenghien 20:

Le projet consiste en la construction et la rénovation d’un bâtiment aux standards basse énergie et passif (1 logement) destiné à une crèche garderie et 5 logements. Suivant une lecture contemporaine, les éléments classiques des immeubles urbains sont réinterprétés. La structure homogène est caractérisée par l’usage d’un vocabulaire essentiel, la répétition et la variation d’un thème. Le bâtiment est conçu (budget, implantation, contraintes extérieures) pour répondre aux standards énergétiques propres à la situation initiale (nouvelle construction ou réhabilitation). Le concept énergétique du bâtiment repose ainsi sur le standard passif pour les nouvelles constructions et basse énergie pour la rénovation. Les besoins en chauffage sont quasiment réduits à néant car l’enveloppe du bâtiment est très isolée, l’étanchéité à l’air est soignée, le bâtiment est équipé d’une ventilation avec échangeur de chaleur à haut rendement et la conception minimise l’impact de ponts thermiques. Le confort d’été est assuré grâce à des stratégies passives de refroidissement, notamment les charges externes qui sont limitées, ainsi que par des protections solaires placées à toutes les fenêtres des façades orientées ouest. Les équipements sont choisis économes en énergie, ce qui permet par la même occasion de limiter les charges internes tandis que les charges restantes sont dissipées, entre autres, par l’ouverture manuelle des fenêtres la nuit. Les besoins en énergie sont ainsi minimisés. Les besoins restants sont couverts au maximum par de l’énergie d’origine renouvelable (solaire thermique).

STABILITE

La rénovation du bâtiment existant à front de rue a demandé une étude approfondie du système constructif, afin d’intégrer une transformation radicale de celui-ci : remplacement de tous les planchers en bois par des planchers lourds, redimensionnement de tous les ouvrages de reprise, renforcement des fondations au moyen de micropieux… Un petit bâtiment en cœur d’ilot devait initialement être conservé, mais lors du chantier il s’est avéré impossible de la maintenir vu son état de dégradation structurelle. Ce bâtiment a donc été totalement démonté et reconstruit. Ces travaux ont exigé de grandes précautions par rapport au maintien des bâtiments existants. Des structures temporaires d’étançonnement ont été mises en place, et un phasage rigoureux du chantier a dû être suivi. Outre ces bâtiments existant, le projet prévoyait la construction d’une crèche ainsi que d’un arrière bâtiment neuf accueillant des logements. Le sous sol à cet endroit de Bruxelles présente une très faible capacité portante. Ces nouvelles parties de bâtiment sont donc fondées sur pieux. Une étude particulière du raccord entre bâtiment neufs et existant a dû être menée, afin d’éviter les tassements différentiels. L’accès aux appartements arrière se fait entre autres par des coursives et des escaliers métalliques, cherchant à donner un maximum de légèreté à l’ensemble.

Locquenghien 26-28:

Le projet consistait au départ en la construction d’un bâtiment passif de 15 logements et de bureaux pour le service de l’hygiène de la Ville de Bruxelles, ainsi que d’un garage souterrain destiné au stationnement des véhicules du service de l’hygiène. A partir du rez de jardin ou 1er étage, la parcelle est dégagée en partie arrière, sur la moitié de la superficie. Ce faisant, 15 logements y sont conçus, tous passifs, tout en rationnalisant au niveau rez, les services de la ville de Bruxelles. En cours de chantier, l’affectation des bureaux a été transformée, et 3 nouveaux appartements ont été créés. Le gabarit avant reprend celui du bâtiment existant (à démolir). Une rehausse s’aligne sur le niveau du voisin gauche et avec un recul par rapport au voisin de droite (de gabarit plus bas).
Le bâtiment est conçu (budget, implantation, contraintes extérieures) pour répondre aux standards passif pour les nouvelles constructions. Les besoins en chauffage sont quasiment réduits à néant car l’enveloppe du bâtiment est très isolée, l’étanchéité à l’air est soignée, le bâtiment est équipé d’une ventilation avec échangeur de chaleur à haut rendement et la conception minimise l’impact de ponts thermiques. Le confort d’été est assuré grâce à des stratégies passives de refroidissement, notamment les charges externes qui sont limitées, ainsi que par des protections solaires placées à toutes les fenêtres des façades orientées ouest. Les équipements sont choisis économes en énergie, ce qui permet par la même occasion de limiter les charges internes tandis que les charges restantes sont dissipées, entre autres, par l’ouverture manuelle des fenêtres la nuit. Les besoins en énergie sont ainsi minimisés. Les besoins restants sont couverts au maximum par de l’énergie d’origine renouvelable (solaire thermique) : 59.5 m² de panneaux thermiques ont été installés au sein du projet. Les besoins en chauffage sont de 16 kWh/m²/an, la moyenne bruxelloise s’élevant à 106. Les matériaux mis en œuvre sont dans la mesure du possible sains pour l’environnement et pour les occupants de l’immeuble et ce afin d’éviter les problèmes de pollution intérieure. Ceux-ci sont de l’ordre de la cellulose, des tuyaux en polyéthylène, la fibre de bois ainsi que de la pierre bleue locale. Au niveau de la gestion des déchets, ceux-ci pourront être également facilement recyclés et les déchets de construction devront également être limités.

TECHNIQUES

Les passages techniques nécessaires au placement des équipements propres aux bâtiments à haute valeur environnementale ont été redimensionnés. La gestion de l’encombrement généré par la mise en œuvre d’une installation de ventilation multi-zones capable d’un traitement différencié des espaces a constitué l’un des principaux défis du projet. Le bureau JZH & Partners a donc non seulement mené les études à bien, mais a également assumé la coordination de ces études et l’intégration des techniques dans le projet architectural. Une attention toute particulière a été portée à l’esthétique de l’ensemble. Des solutions originales ont été trouvées pour neutraliser l’impact visuel de la plupart des nombreux équipements techniques. De façon non-exhaustive, les principales technologies « durables » mises en œuvre sont les suivantes :

• Système double-flux à récupération d’énergie à débit variable par l’utilisation de boites VAV
• Chauffage basse température et chaudière à condensation
• Panneaux solaires thermiques

Photo: Filip Dujardin